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OCCUPATION IRRÉGULIÈRE DE LA VOIE PUBLIQUE A DAKAR
Quand mendiants et vendeurs à la sauvette envahissent les rues
Dangereuse, la cohabitation entre les occupants de la voie publique et les véhicules et automobilistes. Ils se sont installés à proximité d’importants axes routiers ou de carrefours, sur l’ensemble des rues de la capitale sénégalaise. Ce sont pour la plupart des cas, des marchands ambulants, des tenanciers de gargotes, vendeurs de fruits et des mendiants. La chaussée prévue pour les piétons est prise d’assaut par ces trois catégories d’occupants. Cela devient une véritable gêne pour la commodité et la sécurité des piétons, de la circulation, et occasionne la dégradation des routes. Un phénomène qui enrégistre chaque jour de nouveaux adhérants, ce qui rend la circulation difficile occasionnant parfois des embouteillages monstres dans Dakar. Il est difficile de se frayer un passage dans certaines avenues de la capitale aux heures de ponte. C’est littéralement un envahissement de de la ville des occupants particuliers. Il n’en faut pas davantage pour que ces marchands et vendeurs et mendiants ne s’installent sur une partie de la bitume.
Le fait est devenu tellement fréquent que le tableau qu’il offre a finit par faire partie du décor de Dakar. L’occupation de la voie publique par des vendeurs à la sauvette, des marchands ambulants et autres vendeurs de fruits, de dames tenant des tables où sont vendus des cacahuètes, des jujubes etc, frise l’anarchie. Au quotidien, les routes, avenues et ruelles intermédiaires sont envahis par des vendeurs, des mendiants, de petits commerçants et marchands ambulants. Les automobilistes râlent souvent, mais leur plainte est tombée comme dans l’oreille d’un sourd. Circuler en voiture deveint de plus en plus difficile et ces gens préfèrent occuper la chaussée et ses abords pour vendre toutes sortes de produits. Ils préfèrent apporter le produit au client susceptible de l’acheter, parfois jusque dans la voiture. Des accessoires de téléphone portable, aux articles électroménagers, en passant par les fruits et légumes, des vêtements et chaussures de fripperie, tous ces produits sont disponibles au bord de la route. C’est un phénomène propre aux grandes villes des pays pauvres où la surpopulation et l’exode rurale semblent pousser les gens à transformer tacitement, la la voirie, toutes les routes et recoins de la ville en marché. Les rues de Dakar sont devenus des marchés où s’installent pêle-mêle toutes sortes de marchands. Ils ont su s’organiser de manière à tirer leur épingle du jeu sur la route et dans la rue où ils ont élus « marché et lieu de vente ». Un matin c’est juste un étalage par terre à même la chaussée, puis le lendemain c’est une table qui fera place ensuite à une cantine et finalement, les uns imitant les autres, tout autour nait un marché spontanné, mais quasiment sur la route. L’avenue du « crédit foncier », le rond point Liberté 6, l’avenue heikh Anta Diop, les axes du Canal 4 à Geule Tapée, la rue 6 à Médina en pasant par les routes et rues secondaires de la ville, partout la voie publique est occupée de façon irrégulière par des vendeurs de toutes sortes. Ce sont des étalages, des tentes, des kiosques, bref des espaces devenus des lieux de vente spontannés. Les marchands ambulants de Sandaga déguerpis en Novembre 2007 n’ont pas mis plus de deux semaines à réinvestir la voie publique, après une journée de manifestaions violentes et d’affrontement avec les forces de l’ordre. Depuis lors ce sont tous les trottoirs et chaussées de la ville qui sont transformés en marchés spontanés. Les commerçants chinois en bordure de l’avenue du centenaire de la épublique, transformée en china town. Devant chaque boutique se tiennent des étalage de marchands qui achétent en gros auprès d’eux pour revendre au détail la marchandise. Ce qui fait d’ailleurs dire à beaucoup d’habitants du voisinage, ces chinois sont responsables de cette situation car ils semblent avoir passé un accord tacite avec les ambulants installés devant leurs échoppes.
Cependant, ces personnes sont non seulement exposés à une forte pollution car, respirant le gasoil et les carburants qui se dégage des véhicules à longueur de journée, mais aussi un accident de la circulation peut subvenir à tout moment. C’est à se demander si les autorités locales jouent véritablement leur rôle car, parler de dégager la voie publique ou de déguerpissement semble suicidaire pour les dirigeants politiques en quête de popularité et qui n’osent pas dans ce cas, « fâcher » ces occupants particuliers. Pourtant plus que jamais, la réglementation de la voie publique est une affaire urbaine à laquelle doivent s’attteler dès maintenant les nouveaux élus locaux, car la pluart sont des infrastrucrures neuves et ayant coûté beaucoup de milliards au Sénégal.
Rokhaya THIAM
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